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Bien choisir sa climatisation


Publié le 14 août 2024

L’été pointe le bout de son nez et avec la belle saison, les vagues de chaleur qui peuvent en inciter plus d’un à opter pour l’installation d’une climatisation à domicile. Or ce projet ne se règle pas en un tour de main : il faut faire le point sur ses besoins et attentes avant de se lancer... et de s’aérer confortablement ! Types de climatiseurs, efficacité, consommation énergétique... Je vous dis tout !

 

Mobile ou portable, monobloc, split, multisplit ou réversible, il existe une grande variété de climatiseurs pour rafraîchir confortablement son intérieur pendant les vagues de chaleur.

Climatisation, un indispensable pour se prémunir des vagues de chaleur

Il existe une multitude d’astuces pour garder sa maison au frais pendant l’été. Des astuces bien nécessaires, d’autant que les épisodes caniculaires ont tendance à s’intensifier avec les dérèglements climatiques. Et selon ses besoins, son lieu d’habitation, son âge et même son état de santé, la perspective de coups de chaud peut soulever de nombreuses craintes.

 

Le projet d’installer une climatisation chez soi paraît donc légitime, et même souhaitable, pour s’assurer un confort thermique optimal aux moments les plus « torrides » de l’année. Cela demande tout de même de connaître certaines particularités techniques et de faire le point autour des principaux critères de choix et des solutions présentes sur le marché.

Comme pour la plupart des équipements, les climatiseurs sont dotés d’une étiquette énergétique allant de A+++ à D (du plus performant au plus énergivore). Par ailleurs, la puissance de l’appareil est exprimée en kW, indiquant sa consommation électrique.

Les critères de choix à la loupe

De nombreux critères entrent en comptent dans le choix d’un climatiseur :

  • les caractéristiques du logement, sa surface, le nombre et le volume des pièces à rafraîchir, sachant qu’un climatiseur est le plus souvent dévolu aux pièces de vie et aux chambres, des espaces où l’on passe le plus de temps et où le corps a besoin de récupérer ;
  • le rendement du climatiseur et la fréquence d’utilisation, car on ne choisira pas le même modèle ni la même puissance si l’on souhaite juste rafraîchir une petite pièce de façon ponctuelle ou, à l’inverse, si les besoins sont constants et plus élevés côté performance ;
  • le confort thermique et autres besoins tiers, comme la qualité de l’air, le contrôle des allergènes et de l’humidité, le niveau sonore, le design, la puissance, le budget...
  • les facteurs économiques et éco-responsable, en tenant compte du niveau de consommation énergétique, des impacts sur l’environnement et sur la facture !

Exprimé en dB (décibels), le niveau sonore d’un climatiseur est un critère essentiel, notamment pour les chambres à coucher. Les plus silencieux affichent ainsi une puissance acoustique de moins de 30 dB, tandis que certains proposent un mode « silencieux » au gré des besoins.

Quelles sont les grandes « familles » de climatiseurs ?

Tout comme le réfrigérateur, le climatiseur utilise un fluide frigorigène pour produire de l’air froid et rejeter l’air chaud d’une pièce vers l’extérieur. Malgré une grande variété de modèles, il existe deux grandes catégories de climatiseurs traditionnels.

Les climatiseurs mobiles, dits aussi « monobloc »

Comme leur nom l’indique, ils sont constitués d’une seule unité « mobile » (à roulettes) prenant place à l’intérieur d’un logement et ne comportent donc pas d’unité extérieure. Plus que des climatiseurs en bonne et due forme, ces unités mobiles servent davantage à rafraîchir l’air ambiant – leur action étant limitée à une seule pièce – et s’avèrent assez efficaces pour des surfaces d’un maximum de 20 m2. Solution d’appoint appréciable, le climatiseur mobile est le plus accessible, avec des prix oscillants entre 150 et 1 000 € selon le modèle et la performance.

Avec une puissance de 2 à 3 kW au plus, ces appareils affichent donc un rendement limité, mais sont en revanche très gourmands en énergie car ne fonctionnant qu’à l’électricité. Pour une pièce plus grande (jusqu’à 30 m2) et une puissance renforcée, les monoblocs fixes – avec un ticket d’entrée d’environ 300 € – représentent la gamme juste au-dessus des mobiles car un peu moins bruyants et un peu plus performants.

Les climatiseurs fixes monosplit ou multisplit

Contrairement aux monoblocs fixes ou mobiles, ils sont constitués au minimum de deux unités, un ou plusieurs blocs fixes (selon le nombre de pièces à couvrir) installés en intérieur pour diffuser l’air frais, et un module à l’extérieur pour rejeter l’air chaud. Plus puissants, performants et moins bruyants, les climatiseurs fixes offrent une fraîcheur supérieure et sont adaptés à de plus grandes surfaces : un système monosplit pour une pièce allant jusqu’à 35 m2, bi-split ou multisplit pour plusieurs pièces de la maison.

Plus onéreux à l’achat, les climatiseurs split offrent davantage de fonctionnalités (vitesses, programmation...) et un climat intérieur plus sain. Contrairement aux monoblocs, leur installation requiert l’intervention d’un professionnel, ce qui ajoute sensiblement au budget global. Les tarifs varient entre 800 et 1 500 € pour l’installation et la mise en service d’un monosplit, et entre 1 000 et 3 500 € pour un multisplit selon le nombre d’unités et de pièces à couvrir.

La climatisation réversible, plus écologique et performante

Les climatiseurs split classiques ont aujourd’hui davantage la cote en version réversible, qui permet de chauffer l’air intérieur en hiver et de le refroidir l’été. Le réversible offre des niveaux de performance autrement plus élevés. Également connue sous le nom de pompe à chaleur (PAC) air/air, la climatisation réversible permet d'inverser les flux de fluide réfrigérant pour passer du mode chauffage au mode refroidissement avec une seule unité, par ailleurs économe en énergie.

Assez récents sur le marché, les PAC air/air sont extrêmement efficaces en toute saison, tant durant les hivers les plus rudes que les chaleurs accablantes de l’été, et sont dotés de nombreuses fonctionnalités pour purifier l’air ambiant, contrôler l’humidité, etc. « Environnement-compatibles », ils utilisent majoritairement l'énergie renouvelable (les calories présentes dans l'air) pour fonctionner et produisent plus d’énergie qu’ils ne consomment d’électricité.

Exprimé par le COP (coefficient de performance) entre la chaleur produite et l’énergie consommée, les pompes à chaleur air/air affichent un COP moyen de 2,5 à 3 kWh. Elles produisent donc jusqu’à 3 fois plus d’énergie qu’elle n’en consomment (ce que vous payez !).

Dans le cadre de la transition énergétique, plusieurs aides peuvent être sollicitées pour le financement d’une pompe à chaleur, comme les Certificats d'Économies d'Énergie (CEE).

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