Une oasis zen en plein Paris
Une oasis zen en plein milieu d’un quartier aussi agité que Bastille. Un morceau de Kyoto dans la Ville lumière. Un mélange d’architecture nipponne traditionnelle avec la touche d’un architecte contemporain de renommée internationale, Kengo Kuma. Sans oublier un célèbre propriétaire: Kenzo Takada, le couturier créateur de la marque de vêtements qui porte son prénom. Cette maison qui arrive à la vente sur le marché parisien, a tout pour affoler les compteurs.
Le prix n’a pas été rendu public, mais il devrait largement dépasser la barre des 10 millions d’euros. Certes, ce coin de la rue Sedaine (11e) d’où l’on accède à cette maison totalement invisible depuis la rue, ne figure pas parmi les secteurs les plus chers et recherchés de la capitale. Mais tout est hors norme dans cette bâtisse lovée en cœur d’îlot et développant sur 3 étages pas moins de 1280 m² habitables. Avec ses 18 pièces, la maison offre 7 chambres, de quoi accueillir familles nombreuses et amis. L’endroit avait d’ailleurs été acheté pour 12 millions d’euros en 2009 par le producteur Pascal Breton.
Accéder au cœur d’un «sanctuaire»
Mais bien plus que le gigantisme de ces proportions, plus courantes aux États-Unis qu’à Paris, ce qui marque ici, c’est le calme et la sérénité des lieux. Des atouts qui devraient faire mouche en cette période post-Covid. Largement couverte de cèdre, avec ses terrasses paysagées et ses multiples ouvertures sur un authentique jardin japonais, sans oublier les carpes-koï Nishiki dans leur bassin en pierre, cette résidence est véritablement ancrée dans la nature. Le couturier Kenzo Takada, décédé en 2020, avait consacré 7 ans à développer ce projet, proposant, comme sa mode, une convergence éclectique entre l’Orient et l’Occident avec un goût toujours prononcé pour l’épure zen et pour la place laissée à la nature.
Son compatriote, Kengo Kuma, a redessiné l’aile donnant sur l’extérieur en 2018, tout en restant fidèle à la vision de l’ancien maître des lieux. «L’approche est, pour moi, toujours un moment important, car celle-ci change inévitablement l’état d’esprit de la personne qui entre, confiait à ce moment-là l’architecte star au magazine spécialisé AD. À l’instar de l’arrivée dans un temple, on passe d’abord par une sorte de couloir clos, avant d’accéder vers la lumière, au cœur du «sanctuaire» .» À la manière des luxueuses demeures de Kyoto, cette maison créée de multiples perspectives, véritables tableaux s’ouvrant sur le jardin.
Alors que les extérieurs sont si rares et précieux dans la capitale, ici se succèdent les cerisiers roses, les genévriers, érables du Japon, mousses, lichens, cascades et autres jardins secs constitués de pierres. De quoi séduire un large public de millionnaires, au-delà des seuls Japonais. Pour rappel, il y a deux ans, un appartement de 750 m², situé dans l’une des tours les plus luxueuses de Manhattan et aménagé selon les concepts zen par l’architecte Hiroshi Sugimoto, s’affichait à 135 millions de dollars...